ahanement

⇒AHANEMENT, subst. masc.

Néol. [En parlant surtout d'une pers.] Action d'ahaner; résultat de cette action. Synon. essoufflement, halètement :

• 1. — Allez! laisse ça... han... jouez aux dames, tous les deux, ça vaudra beaucoup mieux. Je vais voir si vous avez fait des progrès, dit l'aïeul. Les enfants, dociles, installèrent le damier et se mirent à jouer. Le vieillard, assis à côté d'eux, le buste cassé et le nez presque à toucher les jetons, suivait les coups. Il haletait, du même ahanement qu'il avait en parlant, mais sans rien dire.

M. DRUON, Les Grandes familles, t. 2, 1948, p. 218.

• 2. Non, il ne s'agissait pas d'un pas, mais d'une course (...) scandée par le ahanement rauque d'un homme exténué.

H. BAZIN, L'Huile sur le feu, 1954, p. 32.

Étymol. ET HIST. — 1901 (G. D'ESPARBÈS, Le Roi, p. 161 : [...] un ahanement de poitrines dont les boucanières sueurs nuageaient aux éclats des torches).

Dér. de ahaner; suff. -ement (-ment¹).

STAT. — Fréq. abs. litt. :1.

ahanement [aanmɑ̃] n. m.

ÉTYM. 1901; de ahaner.

❖

♦ Littér. Le fait d'ahaner (2.); respiration pénible et bruyante. ⇒ Ahan (2.), halètement (M. Druon, H. Bazin, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.